Visite en Espagne par Amélie Morin

Nous nous dirigeons vers Ségovie en Espagne avec le bus de l'entreprise Grindler en passant par Nîmes, Montpellier, Toulouse, Bayonne, Burgos (Espagne) puis Ségovie. En faisant des arrêts à Montpellier où l'on a mangé le soir vers 19h, nous avons petit déjeuné au pied de l’aqueduc de Ségovie vers 8h le matin. Vers 10h nous avons visité l'Alcazar de Ségovie. L'alcazar est un château fortifié situé à l'extrémité de la vieille ville de Ségovie. Il a été initialement construit comme une forteresse durant la domination arabe, mais a servi de palais royal, de prison d'État et comme académie militaire depuis lors. Au Moyen Age, l'Alcázar devint une des résidences préférées des Rois de Castille . L'Alcázar fut une forteresse d'une importance déterminante pour la domination de la Castille, et c'est de là qu'est partie Isabelle la Catholique pour être proclamée reine sur la Grand Place. Les rois de la Maison d'Autriche y venaient fréquemment et Philippe II y célébra son mariage avec sa quatrième épouse, Anne d'Autriche. Le 6 mars 1862 un incendie a détruit les toitures. L'Alcázar fut restauré, en 1898. Nous avons ensuite déjeuné des plats typiques espagnols (la soupe castillane (au pain et à l'ail) au restaurant El Hidalgo puis à 14h nous avons visité Ségovie. La ville est sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1985. Outre son célèbre aqueduc,

elle possède de nombreuses églises romanes, une cathédrale et un alcazar . La ville devint un important centre d'activités lié à l'élevage et au textile. La porte d'entrée de la vieille ville de Ségovie est l'Aqueduc romain sur la place de l'Azoguejo dont l'état de conservation est remarquable. Construit probablement vers l'an 50 de l'ère chrétienne, long de 1 200 mètres, l’aqueduc de Ségovie a une hauteur maximale de 35,10 mètres et 28 mètres au minimum. L'eau qu'il transportait, sur une pente de 1 %, prenait sa source dans la rivière Fuenfria à 17 kms de Ségovie pour l'acheminer 15 kms plus loin. Il compte en tout 166 arcs. Les 20 400 blocs de granit ne sont liés que par leur propre poids, sans aucun mortier, grâce au parfait équilibre des forces. Après sa restauration, qui a eu lieu après 1484 sur l'initiative des Rois Catholiques, l'aqueduc a toujours été utilisé et bien entretenu. Les dommages les plus graves dont il a souffert ont eu lieu au siècle dernier: le remplacement en 1929-30 de la conduite en pierre, sa désintégration en raison des vibrations causées par la circulation des camions lourds et la pollution. La ville intra-muros recèle d'importantes constructions médiévales et de la Renaissance, dont la maison de los Picos datant du XV ème siècle, elle a aujourd'hui une utilisation publique « escuela de arte y supelion de diseno ». Sur le chemin menant à la Plaza Mayor et à la cathédrale,nous avons fait une halte devant plusieurs édifices religieux. Sur la place de Medina del Campo « place des sirenes » se dresse l'église San Martín. Sur le chemin menant à la Plaza Mayor et à la cathédrale, appelée « la dame des cathédrales », nous avons fait une halte devant plusieurs autres édifices religieux. A deux pas de la Plaza Mayor, se dresse l'un des derniers édifices gothiques bâtis en Espagne : la cathédrale du XVIe siècle. Les quartiers, les rues et les maisons sont disposées selon une structure sociale mais également par l'appartenance à l'une des différentes communautés culturelles. Maures, Chrétiens et Juifs ont coexisté pendant longtemps dans la ville médiévale et ont travaillé ensemble pendant le boom industriel du 16ème siècle. Toutes les composantes de l'architecture intérieure peuvent être trouvées à Ségovie dans un large éventail de techniques de construction et de styles ce qui en fait une ville très riche de culture. Nous avons retrouvé nos conducteurs à 17h30 pour une première rencontre avec nos familles locales à Tolède vers 20h00! Nos conducteurs durant cette semaine. Notre famille vit dans une maison mitoyenne au Polígono de Santa María de Benquerencia dans la résidence « Tarpeya ». Nos parents locaux se nomment Jesùs Gonzàlez Santos et Belen Carrera Sevilla. Ils ont trois enfants : Esteban 19ans, Angel 13ans et Alba 7ans ainsi que deux petits chiens. Le premier soir nous avons mangé avec Jesus, il nous avait préparé des blagues et des chansons, nous avons beaucoup ri comme pendant le reste de la semaine, on se sentait tous très à l'aise durant cette semaine avec eux ! Les matins nous allions promener les chiens dans un parc, nous rigolions encore beaucoup durant ces moments, ensuite tout le monde quittait la maison pour son travail, l'école ou les visites. Le soir en rentrant nous mangions quelquefois des plats typiques et après nous jouions aux cartes, au jeu des 7 familles, au tennis, nous faisions des batailles de polochons avec leurs enfants ou nous nous promenions pour découvrir davantage la ville. Cette famille était très agréable et nous avons gardé contact ! Le lendemain nous avions rendez-vous à 10h00 pour la visite guidée à pied de la ville de Tolède. Elle est enclavée sur un promontoire rocheux entouré par le fleuve:Tage et possède une structure essentiellement arabe. Nous débutons notre visite sur la place de Zocodover qui, selon l'histoire et son étymologie était autrefois lieu de marché, de fête, et courses de taureaux. Elle est la place la plus importante de Tolède. Puis nous nous dirigeons vers la porte de Bisagra qui est la principale entrée du Vieux-Tolède. La porte est d'origine arabe, et a été construite par Alonso de Covarrubias au XVI siècle. Les Musulmans arrivèrent à Tolède à l'époque médiévale. Les Juifs, Chrétiens et Musulmans vivaient en harmonie d'où le nom donné à Tolède de "La ciudad de las tres culturas" ("Ville aux trois cultures"). Ensuite, nous continuons notre visite vers la porte du soleil ; puerta del sol en espagnol. Elle a été reconstruite au XIVe siècle et est de style mudéjar. Elle est construite à l'aide de matériaux typiques: pierres, brique ect... Sur l'arc, au XVIe siècle, a été ajouté en relief avec l'emblème de la cathédrale,

la lune et le soleil (qui nomme la porte). La porte du soleil. Nous visitons ensuite l'église Cristo de Luz anciennement mosquée Bab al-Mardum. Datée de l'an 999, elle est restée intacte depuis sa construction. Elle fut consacrée au culte chrétien au XIIe siècle. Son plan est carré, et sa façade de briques est ornée de petits arcs (en fer de cheval ; polylobé ; outrepassé) qui rappellent ceux de la mosquée de Cordoue qui était la mosquée principale. Elle est baptisée Cristo de Luz grâce à une légende qui disait que lorsque le roi chrétien qui avait conquis Tolède était venu, son cheval serait tombé à terre devant cette mosquée en refusant d'aller plus loin, dans un acte d'attachement à un Christ éclairé d'une lampe. Ce « christ de lumière » donna son nom à l'église. À l'intérieur, des piliers soutiennent des arcatures superposées comme dans la mosquée de Cordoue. Puis la synagogue : Santa Maria la Blanca, un ancien lieu de culte juif puis catholique qui fut construite au XII siècle afin de servir de synagogue, et fut transformée en église après au XIV siècle. Elle ressemble plus à une mosquée qu'à une synagogue, notamment par les frises géométriques. L'édifice fut construit en territoire chrétien par des maçons maures et fut financé par la communauté juive de la ville de Tolède. Nous sommes ensuite allés pique-niquer dans un parc proche de la « synagogue del transito » que nous avons visité l'après-midi même. Cette synagogue est transformée en église lors de l'expulsion des juifs d'Espagne. La salle de prière mesure vingt-trois mètres sur douze et sa hauteur est de neuf mètres et demi. Les murs extérieurs sont d’architecture arabo-espagnole typique avec une fenêtre en fer-à-cheval au dessus de la porte d'entrée. Le mur abrite trois niches qui forment l'arche sainte qui abritait les rouleaux de la Torah. Les murs intérieurs sont décorés de motifs géométriques typiques de l'art mudéjar. Le plafond est en bois de cèdre. En 1970, la synagogue ainsi que le musée Séphardi voisin créé en 1964 devient le Musée national de l'art judéo-espagnol, une institution d'État sous le contrôle du ministère espagnol de l'éducation et de la culture. Nous avons ensuite eu un temps libre, puis nous sommes retournés dans nos familles respectives jusqu'au dimanche après-midi. Le dimanche matin nous avons pu nous reposer un peu plus longtemps pour ensuite aller nous promener dans Tolède avec Jesùs et Alba, sa petite fille. Le temps était au beau fixe, ce qui rendit ce moment inoubliable ! Nous avons été dans les vielles rues de Tolède que notre « papa » local connaissait bien. Puis nous sommes rentrés à la maison avant de repartir visiter la cathédrale l'après-midi. Consacrée à l’Assomption de la Vierge Marie, la cathédrale commence à se construire en 1227 sous le mandat de l’Archevêque Don Rodrigo Jiménez de Rada, sur l’emplacement de la cathédrale du Vième siècle qui fut utilisée comme mosquée. La construction commence selon les canons du gothique français. Elle mesure 120 mètres de longueur sur 60 mètres de largeur et se compose de 5 nefs soutenues par 88 piliers et de 72 voûtes. À la fin du XV siècle, en 1493, l’Archevêque Don Pedro Gonzalez de Mendoza, conseiller d’Isabelle la Catholique, termine la dernière voûte concluant ainsi cette remarquable construction. Après cette visite nous avons eu un nouveau temps libre avant de rentrer dans nos familles ! Le lendemain nous sommes allés visiter l'église Santo Tomé qui se situe dans la partie sud-ouest de la vieille ville de Tolède dans l'ancien quartier juif. Son architecte, un breton y est représenté à genoux à l'interieur. Elle expose le célèbre tableau « les funérailles du compte d'Orgaz » du Greco. Le Greco (Domínikos Theotokópoulos) de son véritable nom est né dans l'île de Crète (en Grèce mais qui, à l'époque était vénitienne) en 1541. C'était un peintre réputé sur son île. Il séjourne de 1568 à 1570 à Venise, à Rome pendant 7années. En 1585, il s'installe à

Tolède et c'est le 18 mars 1586 qu'il reçoit la commande de ce fameux tableau. Sa peinture a pour but de faire comprendre la religion aux illettrés. Nous nous sommes ensuite dirigés vers le monastère San Juan de los Reyes à 11h30. Il s'agit d'un monastère du XVème siècle, construit en 1476 à la demande des Rois Catholiques. C'est l'un des meilleurs exemples d’œuvre gothique et élisabéthaine en Espagne. Il possède une nef composée de chapelles niches et un chœur. Le cloître a été rénové de nombreuses fois. Sur la façade extérieure la reine fit accrocher les chaînes des esclaves chrétiens libérés à Grenade après la prise de cette ville. L'après-midi, nous avons été séparés en différents groupes pour aller à la rencontre des populations de Tolède pour répondre à de petites questions sur la ville ; les touristes ; l'architecture ect.. C'était un moment fort car les gens nous expliquaient beaucoup de choses sur eux et sur l'environnement dans lequel ils vivaient. Après-midi à la rencontre des populations de Tolède. Nous sommes ensuite rentrés dans nos familles après un temps libre. Nous leur avons dit en revoir et avons partagé les derniers moments avec eux avant notre départ pour la France qui arriva bien trop vite à mon goût ! C'était désormais notre dernière matinée à Tolède. Nous sommes allés visiter la « casa museo del Greco » où sont exposés de nombreux tableaux dont certains du Gréco. Il est seulement regrettable que les explications ne soient qu'en anglais et en espagnol... Casa museo del Greco. Après avoir mangé nous avons fait une petite randonnée au bord du Tage sous un soleil de plomb, c'était génial! Puis nous sommes allés visiter le musée Santa Cruz. Il est situé dans l'ancien hôpital de Santa Cruz. La collection du musée est répartie en trois sections : l'archéologie, sur les cultures romaines, arabes et mudéjars ; les beaux-arts, avec une importante exposition de peinture de Tolède et des œuvres d'artistes comme celles du Gréco ; et les arts industriels, la tradition artisanale locale (céramique, verre, tissus, forge et orfèvrerie). Pour enfin finir l'après-midi au musée del Ejercito qui est un musée où l'on découvre l'histoire militaire de l'Espagne. Le soir nous avons dîné au restaurant Bisagra où nous avons fêté nos derniers moments tous ensemble dans un pays étranger, ainsi que les anniversaires d'Andréa, de Margaux et de notre camarade Coline ! Nous sommes ensuite retournés dans notre bus vers 20h30 en direction de la France en passant par Zaragoza, à proximité de Barcelone puis par Montpellier et Nîmes. A notre arrivée à Dieulefit vers 12h40, nos ami(e)s ainsi que nos familles nous ont accueillis à bras ouverts. Nous avons tous repris notre vie de collégien le lendemain. Je retiendrai tout de ce séjour, aussi bien les trajets en bus ; les arrêts ; les visites ; les sorties ; les temps libres ; tous les moments en commun comme les restaurants sans oublier notre famille formidable, ce voyage était parfait et une fois de plus nous vous en remercions beaucoup monsieur.